Rouen, le 17 février 2022 – Le Centre d’Innovation Drones Normandie* mène des études de faisabilité sur les nouveaux usages des drones. Dans ce cadre, l’entreprise POLIDRONE, membre de NAE, a réalisé une étude expérimentale avec la Maison de l’Estuaire, en charge de la gestion de la Réserve Naturelle de l’Estuaire de la Seine. Elle portait sur la détection de faune sauvage par drone avec 2 capteurs de technologie différente : un capteur thermique et un capteur LIDAR.
Dans le cadre du plan de gestion de la Réserve Naturelle de l’Estuaire de la Seine, son gestionnaire principal, la Maison de l’Estuaire, en partenariat avec la société Polidrone et le CIDN, souhaitait évaluer l’apport du drone dans le suivi scientifique de la faune sauvage de la réserve.
En effet, ce type de suivi pratiqué d’ordinaire à pied, est difficile à mettre en place en raison de la superficie des zones à couvrir (environ 8500 Ha) et des difficultés pour y accéder. Le drone, qui évolue par voie aérienne et qui embarque tout un panel de capteurs, était donc une solution de premier choix pour tester une nouvelle méthode de suivi.
POLIDRONE a retenu pour cette étude le drone professionnel DJI M300 RTK sur lequel plusieurs capteurs peuvent être connectés, permettant ainsi plusieurs fonctions avec une capacité d’emport importante, une grande autonomie (jusqu’à 50mn) et une grande capacité de vol (sous la pluie et par vent fort 50km/h).
Trois types d’imagerie ont pu être testés et confrontés :
- Visible (classique) ;
- Thermique : le capteur thermique H20T (fourni par l’entreprise ABOT) capte le rayonnement infrarouge émis par les objets ou les corps en fonction de leur température ;
- LIDAR (Laser Imaging Detectionand Ranging) : le capteur mesure par faisceau de lumière (laser) renvoyé vers l’émetteur après avoir rebondi sur un objet. La densité extrême des faisceaux permet de reconstruire un environnement en 3D sous forme de nuage de points denses.
La recherche de faune sauvage implique une détection, identification, localisation et quantification immédiate sur le terrain. L’expérimentation a mis en évidence les résultats probants de la combinaison imagerie visible et imagerie thermique, contrairement à la technologie LIDAR qui ne permettait pas cette réactivité.
Les vols du drone réalisés à une hauteur de 100 mètres ont montré qu’il n’y avait aucun dérangement de la faune, que ce soit des mammifères ou des oiseaux.
Cette hauteur de vol, couplée à la grande autonomie du drone M300, permet de couvrir de grandes surfaces, jusqu’à 100 Ha/vol.
Pour la Maison de l’Estuaire, cette expérimentation s’est révélée riche en enseignements, en répondant parfaitement à ses attentes concernant la recherche rapide et efficace d’animaux sauvages. Elle permet de déterminer relativement facilement l’espèce en présence et ouvre des perspectives pour un suivi plus régulier du dénombrement des animaux sauvages sur l’ensemble de la partie terrestre de la réserve naturelle.
La Maison de l’Estuaire envisage d’aller encore plus loin en utilisant ce type de capteur thermique dès 2022 pour rechercher des nids d’oiseaux (Butor étoilé) très difficiles à localiser dans la roselière sans cette technologie.
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